Tu n’achèveras pas ton rire
Tu n’auras pas dit, demain
Tu n’auras pas tissé la toile
De tes projets.
En cet avenir certain
A peine prenais-tu position
Que résonne le pas du moissonneur
Pour tomber ta moisson, avec les autres
Epis, peut-être vides ou pas encore mûrs,
Pour donner du travail aux meules
Inexplicables,
Graissées par les sueurs dernières
De la matière broyée.
Il faut que ton âme prêtée, au terme de la
treille, Accepte le pressoir
Sous les pieds des vignerons funèbres
Avant que ce soit leur tour.
Qu’elle se résigne généreusement
A cette chose anonyme,
A la séparation de la pulpe
Du total du vin nouveau
De tes bonnes actions.
Dieu, que cette liqueur vous agréée !