14 juin 1902 :  Naissance, à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), d’Émile-Théodore Frans. Le patronyme de son grand-père danois, Peter Frandsen, avait été francisé. Il grandit auprès de ses cinq frères et soeurs dans une famille catholique. Notable engagé dans une démarche sociale, son père, Charles Frans, est également l’auteur d’une histoire de la ville d’Hénin-Liétard.

1926 : Il se marie religieusement avec Yvonne Spriet, à Hénin-Liétard.

1929 : Naissance du premier enfant du couple, Monique.

1930 : Naissance de Philippe, deuxième enfant du couple.

1933 : Naissance du benjamin, Gonzague.

1934 : Il rencontre Renée, qui sera désormais sa compagne, et se partage entre ses affaires dans le Nord et sa vie parisienne, où il étudie la peinture à l’École des Beaux-arts.

1937 : Participation au Salon d’automne.

1943 : Après avoir connu la débâcle de l’armée française en 1940, lui et sa compagne Renée rejoignent les Forces françaises de l’intérieur et s’engagent dans le réseau du  lieutenant-colonel Maurice Bouchery, chef du mouvement de Résistance « Voix du Nord ».

Cette période intense, où les moments d’exaltation alternent avec la peur et  l’héroïsme, constitue un tournant décisif dans son inspiration créatrice. Quelques années plus tard, il se souvient combien l’expérience de la barbarie de la guerre et de l’Occupation nazie est fondatrice : « J’ai compris que nos valeurs avaient fait faillite. Il ne restait que l’Art. »

Durant ces années, il écrit de nombreux poèmes et peint avec passion : « l’Art pour moi, c’était un Culte ! / je le priais partout », se souvient-il, dans un poème.

1962 : Sa compagne Renée décède. Il en est effondré, mais reprend ses pinceaux, débutant la troisième époque de son oeuvre, dont se dégage une atmosphère plus apaisée, à l’image de tableaux comme « L’amour dans la ville » ou « Le jeune homme contre le vent », peint en juillet 1968, quelques mois avant sa mort, le 11 avril 1969.

1966 : Rencontre avec Jacqueline Thomas, mère de l’écrivain Chantal Thomas. Il aménage son dernier atelier dans une dépendance de lar bastide et y reçoit les journalistes et les visiteurs.

1967 : Entretien radiophonique avec Radio Nice. Il se trouve dans la troisième époque de son oeuvre, illustrée par des tableaux comme « L’amour dans la ville ». On y retrouve le « tensisme », mêlé à une plénitude et une sereinité retrouvée.

1968 : Il peint « Le jeune homme contre le vent » et « Couple sur fond rouge ».